« …tout ce que je demande, c’est un toit pour mes enfants, des coeurs charitables qui m’offriraient leurs bras pour déménager et un camion pour une journée, il me semble que c’est pas trop?? »
Ce cri de découragement m’a été lancé la semaine dernière, par une femme que je considère comme une amie proche proche de mon coeur, et qui traverse avec angoisse une séparation difficile. Pas difficile en termes de peine sentimentale, puisque le crétin qui vient de l’abandonner pour la deuxième fois en deux ans n’avait mérité pas toute sa confiance pendant cette période de réconciliation tentative. À ceux qui se demanderont pourquoi une deuxième fois, je répondrai que le crétin en question a quand même fabriqué trois enfants avec elle et que parfois, pour le bien de ces derniers, il y a des choix qu’on fait qui ne méritent aucune autre explication. Ça lui appartient. Reste qu’à l’heure où j’écris ceci, elle est dans un appartement qu’elle est forcée de quitter parce qu’elle voulait depuis un bon moment déjà changer de ville, pour que ses enfants puissent fréquenter une meilleure école. Et que Crétin l’a encouragée à remettre sa lettre de non-renouvellement à son propriétaire en lui promettant que tout irait bien, que cette fois il serait là pour le déménagement et qu’il avait des chums ‘à shop qui viendraient les aider. Et son appartement a été loué à quelqu’un d’autre presque tout de suite. Et puis…
Il y a une semaine, Crétin se préparait pour aller travailler. Son porte-monnaie, poussé par une patte féline, est tombé sur le sol et il en est sorti… un condom. À la surprise de mon amie, il a opposé un visage fermé. Quand elle lui a demandé ce que ça faisait là, il a répondu qu’il n’avait rien à dire et qu’il ne lui devait aucune explication. Et il a filé au travail. Elle est allée voir dans sa table de nuit à lui et en a trouvé une pleine boîte. S’est rongé les sangs toute la journée, ensuite. Il est revenu beaucoup plus tard du travail, ce soir-là. Et quand il est revenu, il lui a simplement remis ses clés, lui a dit qu’il ne l’aimait plus et qu’il ne savait même pas en fait s’il l’avait déjà aimée et qu’il ne l’avait probablement épousée, la première fois, que parce qu’il voulait des enfants. Et il est parti, après lui avoir demandé de lui donner sa boîte de condoms, sans même leur dire au revoir, à ces enfants qu’il disait avoir désiré.
La première fois qu’il l’avait quittée, il y avait quelqu’un d’autre. Cette fois, c’est juste l’appel de « la vie de célibat qu’il n’a jamais vraiment eue » qui motive l’abandon. La première fois, elle avait tenté de mettre fin à ses jours, s’est retrouvée à l’hôpital, a été soignée et est revenue chez elle, pour constater que les seules personnes qui lui restaient étaient ses enfants. Même sa mère n’a pas eu le coeur d’aller la voir à l’hôpital et a poussé l’audace jusqu’à affirmer qu’elle avait bien cherché ce qui lui arrivait. Moi, je suis arrivée dans sa vie quelques mois plus tard, par un concours de circonstances que je tairai, parce que ce n’est pas important. Ce qui l’est, c’est que maintenant j’y suis, et que la petite cuillère qui me sert à la ramasser ne me suffit pas toujours.
Pour l’heure, ce qui presse, c’est de trouver un endroit où elle pourra s’installer et écrire un nouveau chapitre de sa vie. Quand on aura trouvé, il faudra penser au déménagement, parce que bien sûr, comme c’était les chums de Crétin qui devaient aider, autant faire une croix dessus, maintenant. Et c’est là, la raison de ce billet. Je me demande, tout haut, s’il y a quelqu’un, quelque part, qui aurait à coeur de l’aider à déménager de Saint-Hubert à Saint-Jean-sur-Richelieu. Moi, je n’ai qu’une familiale qui peut servir à déménager des boîtes, mais pas des meubles. Et toute seule, je ne suis pas assez forte non plus pour soulever un frigo. Si quelqu’un avait, ou connaissait quelqu’un qui a un camion, un pick-up, un trailer à prêter, et des bras pour une journée… elle l’apprécierait beaucoup. Et peut-être que ça lui redonnerait un peu foi en la nature humaine, parce qu’en ce moment… mouais.
Si jamais ce billet trouvait un écho dans le coeur de quelques personnes, s’il vous plaît, écrivez-moi à nickiie35@hotmail.com. Je tenterai de coordonner le tout et puis… le traditionnel party pizza-bière-liqueur qui suit tout déménagement qui se respecte, c’est moi qui l’offre.
mercredi, avril 23, 2008 at 22:08
C’est quand ?
Moi, je peux. Et j’ai un Mex fait fort en prime. Et de la famille, sait-on jamais.
mercredi, avril 23, 2008 at 22:14
[…] de coeur… Nickie demande une bien belle affaire. Si jamais ça vous adonne, let’s […]
mercredi, avril 23, 2008 at 22:24
Selon toute probabilité, le premier juillet, en plein festival du déménagement… Merci ma Matoue adorée xxxx
jeudi, avril 24, 2008 at 07:28
Je tâcherai de ne pas faire mon jos connaissant puisque je ne connais de l’histoire que ce que tu as raconté et je l’interprète avec mon vécu.
Mais si le gars ne l’a jamais aimé et est un crétin, comment ça se fait qu’elle ne s’en est pas rendue compte avant d’avoir des enfants? Un cave, c’est un cave depuis le commencement. Me semble qu’on devient pas cave du jour au lendemain?
jeudi, avril 24, 2008 at 08:09
Voyou : en effet, il faut connaître toute l’histoire. Mais pour résumer rapidement, imagine la combinaison d’une fille dont la mère a mal fait son travail et ayant été élevée sans aucune figure paternelle, qui fait la connaissance et devient amoureuse à 14 ans d’un gars dont le père a toujours trompé la mère et dont il a hérité des talents de manipulation. Imagine qu’il soit son premier amour et qu’elle l’épouse quelques années plus tard, sans jamais savoir que dans d’autres couples, la démolition psychologique à laquelle il l’a habituée dès le départ n’est pas LA norme. Comment peut-elle le savoir? Si elle n’a jamais rien connu d’autre? Si tu as été élevé dans une famille fonctionnelle, toi, tu le sais. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas de tout le monde… Et il a effectivement dit qu’il pense ne l’avoir jamais aimée, mais… était-ce le cas au début? Je n’étais pas là, donc je ne peux pas répondre à ça, et elle, c’est ce qu’elle a cru, jusqu’à ce qu’il l’assomme avec cette déclaration.
jeudi, avril 24, 2008 at 13:45
J’aimerais aider… Sincèrement.. Je sais ce que c’est que d’ se ramasser avec un trou de cul capable de t’ ficher là sû’l’ bord d’la rue avec 2 gosses malades d’in bras… Faut pas lacher…
La roue tourne, même si des fois, a stagne dans le beurre en titi! Je me suis trouvée une belle maison,pour me sortir de tout ca… Un jour, ca lui arrivera aussi, il le faut, pour 3 bonnes raisons d’remuer la vie, de quémander son dû…
C’est une bonne occasion de payer au suivant! Combien qu’ y en a sur ces blogs qui ont des pick up??? Des guénilles? Des rouleaux pis un talent quelconque? 😉
vendredi, avril 25, 2008 at 07:02
@ Nickie : Malgré que je vais être en plein aménagement de la maison, lâche-moi un coup de fil. J’ai pas d’pick-up, mais j’ai une bonne paire de bras.
vendredi, avril 25, 2008 at 08:20
Mandoline : un gros merci! C’est quand on l’a vécu une fois qu’on comprend à quel point… bref. Merci!! Si tu le souhaites, laisse-moi tes coordonnées au couriel indiqué.
Choco : décidément!! je n’ai peut-être pas des dizaines de commentateurs… mais ceux qui le font, font partie de la crème!! Merci, ma petite chérie. xxxxxx
lundi, avril 28, 2008 at 19:01
Si je serais pas si loin crois-moi j’aurais aimé ‘participer’…xxx