août 2007


Il s’amuse depuis quelques semaines avec : un appareil photo numérique, le logiciel Movie Maker et U Tube. Quand il se met lui-même en scène, ça donne ceciceci et ceci (donnez-vous la peine de les regarder jusqu’aux génériques qu’il a lui-même pondus).

Quand il met en scène nul autre que son cousin, ça donne ce clip et cette… heu… «pub»

La voix hors champ et les montages sont (aussi) de Coconut.

Ça y est, Coconut a recommencé l’école ce matin. Secondaire 2 Deuxième année du premier cycle (merci, la réforme!), hâte de rejouer du saxophone en cours de musique et hâte de savoir quel cartable va avec quelle matière.

Pour moi, la rentrée, c’est mercredi prochain. Et jeudi, aussi, parce que ce trimestre, j’ai choisi de prendre deux cours. Si j’y survis, je suivrai le modèle pour les trimestres suivants, parce que je veux terminer ce certificat au plus vite, vu que j’en ai un deuxième à faire, ensuite.

Et à la maison, c’est le retour au silence…

C’est moi qui l’ai fait, si, si, si!!

Des fois je me trouve pas pire, je dois dire…

Tous les parents d’ados le confirmeront : ces adorables bambins qui ne dépendaient que de nous hier encore deviennent, du jour au lendemain, avec l’arrivée de l’adolescence, de drôles de personnages dont on a (parfois) l’impression qu’ils ont été parachutés d’une autre planète. Nouveau langage, nouveaux intérêts, nouveau personnage qui préfigure l’adulte qu’il deviendra. Le moment où la communication, plus que jamais, doit être maintenue, encouragée, alimentée. Une des choses qui aident, c’est de nous intéresser à ce qui les intéresse. Faute d’aimer ce qu’ils aiment, c’est parfois une bonne source de sujets de conversation.  Et parfois, ça nous joue des tours….

Ici, les nouveaux intérêts se situent surtout au niveau de la musique et des… divertissements télévisuels.  Raw, ECW, Smackdown, ça vous dit quelque chose? Non? Si je vous dis… WWE? Ah…!

Coconut a commencé à en regarder les matches il y a environ un an. Le vendredi soir, seulement, parce que c’est diffusé tard et que les soirs d’école, je suis encore une maman-qui-met-des-limites. Au début, ma réaction a été «Ouache, tu regardes ça? C’est tellement idiot!» Quelques mois plus tard, je me suis assise avec lui, pas tant pour regarder les combats mais parce que c’est impossible pour moi de refuser quand il me dit «M’man, ça te tente-tu de venir passer un peu de temps avec moi?» J’ai cherché, ce soir-là, à comprendre un peu ce qui pouvait le fasciner. J’ai posé des questions. Eu des réponses. Regardé plus attentivement. Le vendredi soir suivant, il m’avait donné rendez-vous sur le canapé pour une autre session d’information. De fil en aiguille, je suis devenue amatrice, moi aussi.

Épargnez votre souffle : je sais très bien que c’est full fake, full arrangé. Que les «intrigues» sont pourries. Mais il faut aussi admettre que les lutteurs de la WWE sont quand même athlétiques. Le E de WWE, c’est pour Entertainment.  Et c’est précisément ce qu’ils livrent à chaque semaine : un show. Dans l’antiquité, les romains se ruaient au cirque pour voir des gladiateurs s’entretuer; aujourd’hui au moins, le sang qu’on nous montre (quand il y en a) n’en est pas du vrai. Une fois qu’on admet ça, on met le cerveau à off, et on s’amuse. 

Ici, c’est avec Coconut que je me distrais à regarder la lutte. Et j’aime l’entendre me dire «Sérieux, M’man, t’aimes ça pour vrai? Coool! J’en connais pas gros des mères cool comme toi!» Juste ça, ça valait la conversion.

Époux-stoufflant, lui, croit plutôt que ce sont les beaux corps musclés des types en speedo qui ont fait que j’ai accroché… Ouais, ouais, c’est cela, pffffffff!!! 😉

Je ne voulais pas en parler avant qu’elle ne le fasse, parce que même après, ça demeure SA journée.

Samedi dernier, j’ai eu l’immense (b)honneur d’assister au mariage de Matoue. Elle en noir et lui en blanc. Sur le bord du Fleuve, où ils ont prononcé leurs voeux, même le vent était au rendez-vous, pour prendre ces mêmes voeux et les transporter, partout où il allait, avec ce message : «Martyne et Patrick s’aiment, ils sont désormais mari et femme, sachez-le bien, ils s’aiment et veulent le faire savoir à tous».

La noce qui a suivi était vraiment extraordinaire. Ces deux-là sont nés l’un pour l’autre, il suffit de les voir ensemble pour le constater. Tout l’amour qu’il y a dans les yeux de Patrick quand il la regarde convertirait les plus cyniques. Et elle, c’est tout ce qu’elle est qui le crie.

Nous avons mangé, bu, célébré, dansé, ri et pleuré avec eux. Pour ma part, il n’y a nulle part au monde où j’aurais préféré être, samedi dernier, que là ou je pouvais lire dans ses yeux verts à elle, dans ses yeux bleus à lui, le bonheur rare qu’on ne peut éprouver que lorsqu’on a véritablement trouvé l’autre moitié de son âme, qu’on l’a reconnue et choisie.

Pour les féliciter, c’est par ici.